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LA PETITE HISTOIRE DES RUELLES
Unité la plus fine du quadrillage de rues de Montréal, les premières ruelles font leur apparition dans la métropole dès les débuts du régime français. Elles ne ressemblent alors toutefois en rien à ce qu’elles sont aujourd’hui. Petites rues conçues à l’échelle des piétons, il s’agit plutôt de voies de passage étroites qui s’articulent au fil du premier tracé de rue. À l’époque, les cours arrière sont accessibles par des portes-cochères, détail architectural qu’on peut encore observer dans les plus vieux quartiers de la métropole. Il faut attendre le milieu du XIXe siècle pour voir se profiler les ruelles telles que nous les connaissons aujourd’hui. Importées de Grande-Bretagne, on les voit d’abord apparaître dans les quartiers bourgeois, où elles permettent un accès plus aisé à l’arrière des résidences. Rapidement, elles se font toutefois une place dans les faubourgs ouvriers, à mesure que ces derniers se densifient. Plus de deux cents ans plus tard, on en compte par centaines aux quatre coins de la ville. RÉPUTATION EN MUTATION Très populaires aujourd’hui, les ruelles ont pourtant longtemps été boudées par les Montréalais. Sales et peu sécuritaires, elles servaient alors surtout de voies de desserte, les passants allant même jusqu’à éviter de s’y aventurer. « On ne peut pas dire qu’elles avaient bonne réputation, lance sans détour l’historien Mario Robert, chef de la section des archives à la Ville de Montréal. Ce n’était pas des espaces invitants dans la ville. Souvent, elles n’étaient même pas pavées, n’étaient pas éclairées. C’était l’endroit de la petite criminalité. » Il faut attendre les années 1960 et la destruction des nombreux hangars pour que les premières opérations de réaménagement se mettent en branle. De lieu de crime, la ruelle, bien qu’encore un peu mal-aimée, devient alors le lieu de jeux par excellence. C’est à cette même époque qu’elle fait son entrée dans la culture populaire, devenant entre autres le décor coloré du vaudeville urbain de Michel Tremblay. Depuis, la réputation des ruelles n’a cessé de s’améliorer, ces dernières dépassant le simple lieu de transit, notamment en raison du programme de verdissement chapeauté par les écoquartiers. Elles sont aujourd’hui un élément emblématique de Montréal. Family how-to: redesign your street
Inspired by the bold architectural collages of Peter Cook RA, the Royal Academy invites families to imagine how their streets could look for future generations. After creating a simple line drawing of the buildings and roads in your chosen patch, consider what you might like to change – fewer cars and more trees, for example, or a public pool just in time for summer. Add those features then bring your drawing to life with scraps of coloured and patterned paper. And there you have it: a street reimagined for the future Cinema Moderne
A 54-seat cinema, equipped with "state-of-the-art" 4K projector and Dolby Atmos system. The inaugural show at Newlands House – a modern-art gallery in an 18th-century townhouse that opened its doors for the first time in September 2018 – didn’t get much of a look-in before lockdown. Thankfully, Helmut Newton 100 has been extended until 30 August. Timed with the centenary of the photographer’s birth and curated by auctioneer Simon de Pury (the gallery’s artistic director), the exhibition features everything from fashion to still lifes and landscape photography. For those of you who can’t make it to Petworth, West Sussex, a digital version of the exhibition remains online. For the real thing, book in advance. |